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REPAS COLLECTIF OU INDIVIDUALISE

    • On propose en structure de jour (y compris à l’école) de faire un petit déjeuner au moment de l’accueil : les enfants, adolescents, apportent quelque chose de la maison, fait par les parents et qui sera partagé entre tous… (idem goûter…)
    • Associer le cuisinier au repas, ou à l’inverse, associer la personne comme « aide » à la cuisine
    • « A table !» : on chante avec le prénom de chacun : « Pedro va au Brésil, pour danser la Samba, il va de ville en ville… » (ou : cri de ralliement spécifique, gong…)
    • Pour emmener les personnes à table, on invente une chanson de ralliement spécifique, avec éventuellement les prénoms de chacun (jeunes placés, enfants ou adultes handicapés, autistes, psychotiques…) De façon générale, on peut avec tous ces publics chanter les moments de transition, de passage d’une activité à l’autre.

    Repas « groupe de parole » 

    • « je déclare X (un enfant, un adolescent…) le roi (reine, prince, princesse…) du jour : aujourd’hui, c’est toi mon (notre) roi ! Parle-moi (nous) de toi ! Es-tu bien assis ? Je veux tout savoir ! Aimes-tu ce menu ? Et ta journée ? T’habites où ? As-tu des frères, des soeurs ? etc. » L’enfant est servi « comme roi du repas » (Mecs…) L’enfant a droit à un joker si les questions sont trop personnelles.
    • Même idée, mais en collectif : chacun va poser des questions à l’autre, et répondre à son tour…
    • Deux éducateurs parlent « entre eux » d’un sujet (football…) ; la conversation s’élargit, on parle vite de musique, et on fait un « blind test »… (Mecs)
    • Chacun raconte une histoire qui lui est arrivé de vivre (vraie ou fausse), ou de lire… (voir ici récit « Raconte-moi ta maison » dans la rubrique « Récits »)
    • Repas débat à partir d’une question, d’un thème de réflexion : café philo ! (adultes en insertion, adolescents placés, personnes psychotiques…)
    • L’éducateur approche un tableau de la table, et il y écrit « la phrase du jour », un proverbe (qu’on peut puiser dans les cultures des usagers…), une « pensée »… (« quel sens a pour vous cette phrase ? », etc.)[2] On peut aussi partir d’un conte, d’une fable que l’éducateur raconte, et sur laquelle on médite ensemble.[3] (Mecs, foyers…)
    • Repas à thème : la culture de tel pays, le cirque, etc. (avec cuisine, décoration, musique…, en rapport avec ce thème), le handicap (repas en fauteuil, dans le noir…)
    • Repas « quoi de neuf » : de retour de week-end, de vacances… : chacun (y compris l’éducateur, de façon adaptée), raconte à son tour un épisode de cette période

    Changer l’espace, la façon de manger (repas « exceptionnels»)

    • Inviter une personne étrangère à l’institution pour sortir de la routine : parent, proche, personne sans lien particulier avec nous (commerçant, voisin…)[4]
    • Les enfants, adolescents, adultes, invitent quelqu’un de l’institution qui n’est pas dans le groupe au repas (goûter) qu’ils ont préparé (collègue, femme de ménage…)
    • Repas dans le noir
    • Repas sodexo amélioré par l’éducateur, avec les enfants…
    • Manger par terre
    • Manger avec les mains (en relation avec la culture…)
    • Mettre de la musique de fond
    • Créer à table une histoire à plusieurs ; inventer une histoire avec des personnages en mie de pain ;
    • Repas grand restaurant : nappe, bougies, parler châtié…
    • Installer autrement les tables : faire des « coins »
    • Le « repas inversé » : à l’image de la « journée inversée », on commence par le dessert…
    • – transformer les plats en dessins, images colorées…

    Jeux pour animer le groupe à table (voir catégorie « jeux »)

    • Ni oui ni non
    • Dis-moi à quoi je pense
    • Enigmes, charades, devinettes, blagues
    • Jouer le rôle d’un autre convive : comment il mange, boit…
    • Filmer (avec l’accord de tous) le repas : montrer à un enfant comment il mange… mal ! Puis deuxième tournage, il joue au « repas classe »
    • Devine-Tête

    Repas individualisés (handicap, polyhandicap, personnes âgées Alzheimer, boulimie, anorexie…)

    • Chanter avec le prénom de la personne dans la chanson pour lui donner à manger : petite enfance, polyhandicap (voir récit « Au détour d’une chanson », et « Une souris verte pour Olivia », Sortir de l’impasse, p. 99 et 103)
    • Comptine : « La fourmi m’a piqué la bouche » (quand on donne à manger, quand on fait la toilette…) ; petite enfance, polyhandicap
    • Patouille : jouer avec les aliments, faire du bruit avec… (polyhandicap, petits enfants…)
    • Reprendre les façons de faire de la famille (et/ou culture)
    • Faire manger un poupon, lui parler…
    • S’adresser à la nourriture… (psychose, petite enfance)
    • Faire un contrat écrit (authentique : donnant/donnant) pour limiter demande de nourriture etc.
    • Engueuler le frigo, la nourriture que vole la personne (enfant, psychose…)
    • Lui donner délibérément tout le pain qu’elle vole (« recadrage » : aller dans le sens du symptôme : voir wiki)
    • Dire mon sentiment devant excès ou manque de nourriture (dire je)

       La prise de médicaments

    • Dire « je » : « je suis inquiet quand vous ne prenez pas vos médicaments » ; ou « moi aussi je n’aime pas les médicaments etc. » (psychose, enfants ou adolescents hospitalisés…)
    • Faire parler le médicament, s’adresser à lui, l’animer… (enfants, psychose)
    • Jeu de pari : l’éducateur avale lui aussi un verre d’eau : le premier qui a fini…


    [2] Exemples : « je suis jeune il est vrai, mais aux âmes bien nées/la valeur n’attend point le nombre des années » (Corneille, Le Cid) ; ou : « Je dis que mon fils est un voyou, mais je n’aime pas que les autres le disent » « Garde le silence, le silence te garde » (proverbe arabe) 

    [3] Voir par exemple des recueils comme Le cercle des menteurs, Jean-Claude Carrière (Pockett) ou Michel Piquemal, Les philo-fables (Albin Michel)

    [4] Sur les invités, voir Deligny, Les vagabonds efficaces, p. 150, 172, 191