Aller au contenu
Accueil » Blog » quelles activités pour quels publics ?

quelles activités pour quels publics ?

    Les activités proposent aux usagers de vivre une expérience particulière, nouvelle, qui peut devenir significative dans leur parcours de vie. Quelle activité peut prendre sens avec tel public, telle personne ? Quels enjeux s’y jouent, qui pourraient les faire se montrer aux autres et se voir eux-mêmes autrement ?

      • Tentes (à l’intérieur ou dehors) : les enfants placés ont souvent besoin de se constituer « leur maison » par exemple avec des draps dans leur chambre (avec certains enfants psychotiques, cela leur permet d’avoir leur « abri », parfois dans les espaces communs…) ;

      • plantes (graines…) à l’intérieur ou dehors : c’est un domaine qui intéresse souvent les enfants ; pour les enfants placés (« transplantés » !), il prend souvent une signification particulière ; l’activité peut être collective ou individualisée (un enfant a ses graines, ses plantes…) ;
      • jardinage : migrants, insertion, parents

      • animaux : à l’intérieur (hamster, aquarium…) ou dehors (lapin, poney,…) Mecs, SDF, insertion

      • pêche (en mer ; en rivière) Enfants et jeunes placés,  (éventuellement avec la famille…)

      • mime : enfants, adolescents, MNA (voir rubrique JEUX) et toute personne (même adulte) ayant des difficultés de langue  psychotiques ; personnes sourdes

      • contes, histoires : enfants (coucher en MECS…), adolescents, adultes ; il existe une foule de livres supports, ainsi que des disques
      • activité intéressante avec toute personne d’origine immigrée (souvent de culture orale : elle a entendu des histoires étant enfant…) ; il sera souvent pertinent de l’aider (pas facile en raison de la langue) à raconter elle-même, à d’autres, des histoires de son pays ; on s’impliquera nous-mêmes comme « conteurs »
      • bibliothèque : on peut y apercevoir le choix que font les personnes, leurs centres d’intérêt…  (cf. « L’homme a besoin de passion », dans Sortir de l’impasse) ; le livre peut revenir à la maison et devenir un outil de travail indirect avec les familles : RECIT « Un livre pour toi » Le Fil du Récit n°5,
      • livres, récits supports à des échanges « philosophiques » : Philo Fables (Michel Piquemal, Albin Michel) ; cf. sites et livres d’animation de moments philo en classe pour tous les âges
      • quels livres pour quel public ? On peut donner le livre à la personne, le lire devant lui (pratique ne ricochets), lui lire… Exemples : Le petit prince (enfants placés...) ; la chèvre de Mr Seguin (enfants placés, Mineurs isolés...) ; le comte de Monte Cristo (détenus, jeunes PJJ…) ; livres de récits de voyage, aventure (détenus, jeunes PJJ) ; Azouz Begag : Le voleur d’écriture (jeunes de quartier...)

      • fabriquer des objets personnels (« objet-signature« , T. Lainé), éventuellement offerts à des personnes importantes pour l’enfant (parent…) Mecs...

      • Théâtre : enfants, adolescents difficiles, détenus, personnes handicapées…, sous des formes adaptées à l’âge (cf. rubrique « jeux ») : sketchs, théâtre forum, improvisations, mimes, montage d’une pièce : le théâtre sous toutes ses formes est une aventure globale d’une force incomparable (imaginaire, corps, jeu, relation à l’autre…). Il s’agit pour tous, particulièrement pour les adolescents de vaincre sa peur (la peur du regard de l’autre…), de rêver, de devenir « autre »…
      • Marionnettes (enfants et adolescents placés, psychotiques… ; mais aussi parents : en centre maternel, les mères font des marionnettes pour leurs enfants…)

        • escrime : intérêt des règles et des rituels (salut, costume…), et plus particulièrement du masque, qui cache, neutralise la différence sexuelle…  PUBLIC : adolescents difficiles, détenus... REFERENCES : vidéos sur you tube : Nelly Robin : travail avec des enfants des rues et des jeunes détenus, garçons et filles, à Thiès, au Sénégal (film de Nils Tavernier : De l’escrime à l’estime, une réponse à la récidive) ;

      • Tir à l’arc : concentration, silence, PUBLIC : jeunes hyperactifs, ITEP,

      • ping-pong : l’enfant, l’adolescent y joue parfois sa relation à l’autre (« échanges »), sa difficulté à accepter la défaite… voir ici RECIT : « Ma vie c’est comme le ping-pong »? ; PUBLIC : adolescents, adultes, mais aussi personnes  psychotiques (comme le tennis) : on y « jette » la balle à l’autre, mais sur la table, et on y est séparé par un filet REFERENCES : F. Hébert, Rencontrer l’autiste et le psychotique, p.
      • babyfoot : RECITS « La vie en jeu » dans Petites histoires de grands moments éducatifs ;

      • chevalenfants, adolescents (préadolescentes en particulier), personnes handicapées, équithérapie ; lien avec les parents (tiercé !)
      • trampoline : prise de conscience du corps dans l’espace ; figures… (accompagné par un moniteur ; tout public)

      • escalade : ENJEUX : ici je joue « ma vie » : je dois respecter les règles, assurer l’autre et être assuré par lui ; découverte de la nature ; dire et dépasser ses peurs sans honte : « tomber le masque sans perdre la face », symbolisme de « l’élévation » :adolescents (PJJ, placement…) ; jeunes aveugles (ils sont très performants pour sentir les prises…)
      • variante : voir texte dans rubrique ACTIVITES L’escalade arbre  
      • REFERENCES : F. Hébert, Chemins de l’éducatif, p. 62-3, 342, 349)
      • vol à voile (piloter un avion) : voir Deligny, Les vagabonds efficaces,  (Dunod)l’histoire de Jean qui en a envie de faire de l’avion, hésite (« la danse du larron devant l’occasion ») p. 218 à 221. Notons que dans cet exemple, il s’agit d’une activité individualisée. On peut retrouver ces enjeux (peur à surmonter, rigueur technique, « autre vision du monde ») avec d’autres activités :
      • parachutisme
      • spéléologie
      • piscine : tout public, autistes
      • plongée : jeunes placés, sourds (le monde du silence)

    •  

      • sorties ou « raids » de longue durée en groupe ou en individuel (jeunes PJJ, jeunes des quartiers…) : épreuve, voyage initiatique : traversée de forêt la nuit ; marche au long cours (en groupe mais aussi en individuel :  REFERENCES : association Seuil , livre de B. Ollivier « Marche et invente ta vie ») ; cf. aussi pratiques en scoutisme ou en animation : « explorations » : immersion dans un milieu naturel, accompagné, puis en autonomie…

      • variantes : séjours de rupture, voyages à but humanitaire : aider l’autre, plus démuni que soi… (dans un pays pauvre ; ou bien auprès de personnes handicapées)

      • apiculture : ENJEUX : rigueur technique, vie sociale des abeilles... PUBLICS : adolescents, toxicomanes…

      • premiers secours ENJEUX : rigueur technique obligée ; « sauver » l’autre, « être sauvé » par lui  PUBLICS enfants, adolescents, adultes : toxicomanes, détenus, structures d’insertion, SDF, chantiers école : stages bâtiment…)
      • socio-esthétique ENJEUX : image de soi, soin… PUBLIC : jeunes, personnes âgées, malades, handicapées

      • danse PUBLIC : adolescentes, mineurs non accompagnés, parents immigrés… ;  apprendre à danser nous-mêmes les danses du pays d’origine de la personne, du groupe
      • jonglerie (adolescents, autistes…)
      • magie (adolescents, psychotiques…)
      • cirque : jeux d’équilibre, trapèze etc. (autistes, enfants, adolescents, Mineurs non accompagnés…)

      • Photos ; sortie photos (enfants placés, insertion, SDF, psychotiques, personnes âgées) : donner un appareil à la personne : on va voir comment les personnes voient le monde, la ville… ; autoportraits ; beaucoup n’ont jamais tenu un vrai appareil ! (avec les enfants, on peut leur donner une feuille A4 évidée qui forme un cadre comme pour un tableau : ils vont choisir leur cadrage avant de faire la photo)
      • aller voir dans la chambre de la personne les photos affichées (ou au domicile) et dans le secteur du placement, ou du handicap : travail avec les photos de famille de la personne/ de plusieurs : cahier de vie ; encadrer les photos ensemble avec les personnes ; photographier parents et enfants ensemble ;

      • Dessin, peinture, terre : tous publics : dessiner seul devant l’autre (pratique en ricochets : tous publics, en particulier les jeunes psychotiques, handicapés mentaux...) ; faire le portrait de l’autre ; autoportrait ; les empreintes (écorces d’arbres…) ; dessiner les ombres des personnes ou faire les contours du corps allongé par terre ; le dessin en aveugle (visage…) ; mandala : (enfants hyperactifs, adultes…) ; permet des échanges indirects sans se regarder…

      • Photographier, dessiner nos ombres (de nos corps, de notre profil…)

      • Chanson: (rap, slam : adolescents) ; chansons et berceuses de mon pays (enfants, personnes immigrées)
      • Comptines : petits enfants, autistes, jeunes sourds, polyhandicapés (même adolescents)
      • atelier d’écriture : enfants, adolescents, détenus, personnes psychotiques...
      • jeux de console : permet même à des personnes âgées de « faire du sport » et de faire « comme leurs petits enfants » ;
      • aller sur google-map et inviter la personne à « nous emmener chez elle » (personnes migrantes, enfants et adolescents placés ou handicapés…) ; l’éducateur peut emmener l’autre « chez lui » (ses racines, sa région…)

    Toxicomanie

      • apiculture : rigueur technique, vie sociale des abeilles, dangers de la piqûre

      • écriture : journal intime, correspondance avec les proches, atelier d’écriture créative (les toxicomanes ont souvent un rapport fort avec l’écriture)

      • sorties dans la nature, escalade, raids (en groupe ou en individuel, à la montagne : beauté, force de la nature, solidarité…)

      • apprentissages des premiers secours (les toxicomanes sont souvent en danger, et leur milieu est souvent peu aidant !)
      • Mandala : la personne se pose, se concentre…
      •  

    insertion :

      • faire une activité menée par une personne accompagnée compétente dans ce domaine (voir dans catégorie « activités » les exemples : cuisine, informatique)

      • refaire avec les usagers une pièce de l’institution (enfants, jeunes, adultes en insertion : ils ont des compétences : voir texte dans rubrique « activités »)

      • couture ; broderie (femmes d’origine kabyle par exemple : la broderie est importante chez elles) : voir récit « broder la relation » et « Qu’est-ce que tu sais faire de bien, Samia ? »
      • activité « premiers secours » : enfants placés, toxicomanes, détenus, SDF, jeunes difficiles, insertion (voir texte ici dans rubrique « l’aidant aidé« )
      •  
      •