Comment montrer à la personne « prise en charge » qu’elle n’est pas seulement « aidée », « éduquée » ? Et si je changeais de place, moi ?
L’éducateur n’est pas astreint à tenir la seule place de « celui qui éduque », l’aidant n’est pas astreint à la seule position de celui qui aide ; on peut à certains moments devenir partenaire égal de l’usager, mais aussi se mettre en « position basse » et montrer que nous aussi on peut être éduqué, aidé, par quelqu’un d’autre, y compris par l’usager lui-même.
Exemples
Dans un atelier, l’éducateur peut être celui qui anime, mais il peut aussi assister au travail de l’animateur, ou bien participer comme les autres et se soumettre aux consignes…
Dans un jeu de règles (game), l’éducateur choisit de se faire partenaire de jeu et montre que lui aussi, il n’aime pas perdre !…
éducateur éduqué (« position basse ») : l’éducateur se fait expliquer des choses par l’éduqué. Variante : l’éducateur se met délibérément en situation de ne pas savoir quelque chose, jusqu’à jouer à ne pas savoir (en particulier avec des psychotiques) : par exemple, je joue à ne pas savoir ce qu’on fait cet après-midi, à me tromper, à ne pas retrouver ma route dans un trajet etc.
L’aidé aidant : l’aidé rend des services d’autres personnes, souvent à quelqu’un de plus « faible » :
Exemples :
- des jeunes en difficulté sociale aident des personnes handicapées etc.
- la personne en difficulté aide l’aidant lui-même (le SDF rend service au professionnel etc.) :
voir ACTIVITES : L’aidant aidé, j’apporte à l’autre et ils s’apportent ensemble par l’agir
Références :
Marpeau (Jacques) : Le processus éducatif (Erès)
Hébert (François) : Chemins de l’éducatif (Dunod)
I