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Message je (Thomas Gordon)

    « le message-tu » demande à l’autre de changer en lui imputant la responsabilité du problème. « Le message-je » explicite le problème qui se pose à moi, mon sentiment, du fait du comportement problème : je prends la responsabilité de mon ressenti (Communication non-violente).

    EXEMPLES :

    « Te penche pas, c’est dangereux » (message-tu) / « j’ai peur quand tu te penches » (message-je) ; « Tu te mets en danger en fuguant »/ « j’ai peur pour toi quand tu fugues »; « Arrête, tu te fais mal en te scarifiant, en t’automutilant »/ »ça me fait mal quand tu te fais mal »

    REFERENCES :

    « Lorsqu’on parle de vous et de tu, on se met dans la position supérieure de quelqu’un qui sait et qui a le droit de juger, alors que quand on parle de je, on parle de ses propres émotions et on se met en situation de dire quelque chose qui nous concerne avant de concerner l’autre, on accepte de se livrer et éventuellement d’être vulnérable. » Guy Ausloos, La compétence des familles, Erès, p. 161

    « Il faut un certain courage pour émettre un « message-je », mais les résultats en valent généralement le risque. Il faut du courage et de la confiance en soi pour exposer ses sentiments intimes. En émettant un « message-je » sincère, on risque de se faire connaître tel qu’on est par l’autre. En se confiant, en étant d’une franchise transparente, on révèle sa sensibilité. On révèle à l’autre qu’on est une personne capable d’être blessée, déconcertée, effrayée, désappointée, fâchée, découragée, etc. (…) Qu’est-ce que l’autre va penser de moi ? » Thomas Gordon, Parents efficaces, p. 138-9

    « « Je vous admets vous. Je comprends vos besoins. Je comprends votre révolte, (…) mais j’accepte les règles du Service et j’y crois. Pouvant-nous trouver une solution ? » En prenant cette attitude, l’assistante sociale s’abstient de l’attitude autoritaire : « Vous devez accepter (la règle) » Le client reste libre d’exprimer tout le ressentiment et l’hostilité qu’il ressent, et de choisir pour lui-même comment il s’adaptera à la réalité de la situation. » Carl Rogers, Relation d’aide et psychothérapie, ESF, p. 115

    Rogers parle de « congruence » : je suis en accord avec moi-même, je ne fais pas mine d’être attentif à celui que j’écoute alors qu’il m’irrite profondément ; je prends conscience de mes sentiments actuels (auto-empathie) et je les exprime à l’autre (sur le mode « message-je ») si je pense que mes sentiments parasitent la relation présente, mon écoute

    Voir RECITS : Laura a eu peur