Le terme vient de Carl Rogers. La personne qui écoute quelqu’un traduit ce qu’il a dit, en essayant de rester fidèle au contenu de son propos, mais aussi au sentiment qu’il a exprimé explicitement ou non. On parle aussi de « vérification », l’écouté pouvant rectifier notre reformulation si elle est inadéquate. La reformulation porte non seulement sur le contenu de ce qu’a dit la personne, mais aussi sur la musique affective du message : Rogers parlait de « reconnaissance du sentiment« , pour souligner que l’écoutant tente d’identifier le sentiment profond de la personne, même s’il n’a pas été formulé explicitement.
RECIT : S’écouter pour écouter (ce récit comporte plusieurs moments où l’éducatrice reformule le point de vue et le sentiment du parent qu’elle reçoit en entretien)
REFERENCES :
« Puis-je me permettre d’entrer complètement dans l’univers des sentiments d’autrui et de ses conceptions personnelles et les voir sous le même angle que lui ? Puis-je pénétrer dans son univers intérieur assez complètement pour perdre tout désir de l’évaluer et de le juger ? » « Suis-je capable de respecter bravement mes sentiments, mes propres besoins aussi bien que les siens ? »
« Ma sécurité intérieure est-elle assez forte pour lui permettre, à lui, d’être indépendant (…), sincère ou hypocrite, infantile ou adulte, désespéré ou présomptueux ? »
« Suis-je capable de voir cet autre individu comme un personne qui est en devenir où vais-je être ligoté par son passé et par le mien ? Si dans ma relation avec lui je le traite comme un enfant immature, un élève ignorant, une personnalité névrotique ou psychopathe (…) comme quelque chose de figé, déjà diagnostiqué et classé, déjà formé par son passé, je contribue ainsi à confirmer cette hypothèse limitée. » Carl Rogers, Comment puis-je créer une « relation d’aide », in Le développement de la personne,
Reformulation positive : l’expression s’emploie parfois en systémie. L’écoutant reformule de façon neutre l’intention de la personne, notamment un parent, même si l’acte qu’elle a effectué est discutable.
EXEMPLES : un parent gifle son enfant devant nous, pour une petite bêtise : « Vous voulez qu’il soit bien éduqué » ; une mère gave son enfant de bonbons : « Vous voulez lui faire plaisir » (D’un sens, on valide le verre à moitié plein, plutôt que de désigner le verre à moitié vide)