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(…) Disparaît l’idée d’un moyen relationnel ; l’enfant n’est pas la cible, il n’est pas visé par l’intermédiaire d’une activité, celle-ci existe en tant que telle, pour elle-même, soit parce qu’elle est nécessaire, soit parce qu’elle correspond chez l’adulte à un intérêt privilégié. Ce dernier a donc une pratique, mais qui n’est pas de s’occuper de l’enfant ; cette pratique est un FAIRE qui se suffit en lui-même. L’enfant peut s’y associer, intervenir dans l’activité, s’y faufiler par le travers, mais sans que jamais cette activité soit explicitement organisée pour lui. J’appelle effet ricochet, l’effet de « changement », de « traitement » ou de « soin » que peut avoir cette liberté laissée à l’enfant de s’introduire dans une pratique qui ne le vise pas, mais qui lui reste ouverte s’il veut s’y engager. » Paul Fustier, Education spécialisée, Repères pour des pratiques, p. 11